Le Pr. Georges BEDIANG, premier Camerounais agrégé d’Informatique Médicale et Médecin de Santé Publique a donné une visioconférence à l’Institut Africain d’Informatique- Cameroun le jeudi 15 Avril 2021. C’était sous le thème, ” Santé numérique au Cameroun : expériences, défis et opportunités”.
La santé numérique au Cameroun est encore à un stade embryonnaire. Mais il s’agit d’une idée nouvelle qui présente d’énormes opportunités. Devenu premier Camerounais agrégé d’Informatique Médicale à l’âge de 37 ans, le Pr. Georges BEDIANG a bien voulu partager son expertise et son savoir en la matière avec les étudiants de l’IAI-Cameroun. Corona virus oblige, les étudiants de cet institut qui forme des génies en informatique ont assisté à la conférence à distance, depuis leurs salles de classe. L’informatique médicale est une science nouvelle qui présente de nombreux débouchés pour la jeunesse camerounaise. D’où l’intérêt de stimuler le sens de créativité des étudiants du Centre d’Excellence Paul BIYA. ” J’ai embrassé le domaine de l’enseignement et de la recherche dans l’idée de former plus de générations, d’étudiants, de mettre en évidence un certains nombres de faits scientifiques qui peuvent montrer l’utilité d’un tel système, une fois que l’écosystème aura évolué il y a donc la possibilité de faire des entreprises, en devenant par exemple chef d’entreprise qui développe des systèmes qui seront utilisés soit par le gouvernement soit par la population elle-même. Il y a la possibilité d’être coordonnateur de projets, d’être consultant des entreprises ou des Organisations Non Gouvernementales”, explique le Pr. Georges BEDIANG.
La santé numérique ou encore l’informatique médicale bien qu’étant moins présente au Cameroun, pour le moment, offre plusieurs opportunités et atouts pour l’amélioration de notre système de santé et la productivité. ” Ça peut améliorer la qualité des soins qui sont faits, ça peut améliorer l’accès aux soins. Vous savez par exemple que chez nous il faut parcourir des distances pour pouvoir bénéficier des soins et donc des outils comme la télé médecine peuvent essayer de réduire cette barrière qui est celle de la distance. Ça peut aider à réduire les coûts relatifs au soin parceque qui dit parcourir une distance dit beaucoup d’argents à dépenser juste pour bénéficiers des soins”, affirme-t-il.
Pas question donc de considérer cette discipline comme une activité abstraite. ” Lors de notre présentation on a mis en exergue le fait que le cerveau humain présente un certains nombres de limites en terme de mémoire, en terme de pratique de virgilence et le fait que l’erreur soit quelque chose qui est associé à l’humain, cet outil là lorsqu’il est mis dans la main d’un médecin, le but c’est de pouvoir justement aider à réaliser un certains nombres d’activités avec plus de célérité, avec le moindre erreur et avec le moindre conséquence négative possible”, précise-t-il.
En organisant cette visioconférence l’IAI-Cameroun a voulu stimuler le sens de l’innovation de ses nombreux étudiants et les amener à améliorer leurs sens de créativité. ” Le but recherché par nous était de sensibiliser nos étudiants afin qu’ils puissent mobiliser leurs génies et qu’ils s’intéressent un tout petit peu à l’informatique médicale à l’heure de la pandémie de Corona virus on a besoin de multiplier les initiatives de nos génies. Nous avons beaucoup de génies ici à l’IAI-Cameroun. Nos étudiants sont extrêmement bon dans le domaine des applications, de gestion informatique. Il est bon qu’ils mettent à profit ce génie pour consolider la santé des camerounais et du monde. Je pense d’ailleurs que l’exposé que le professeur nous a gratifié aujourd’hui nous permet de comprendre qu’il y a beaucoup de choses à explorer, beaucoup d’opportunités à apprendre par nos jeunes”, se félicite le Représentant Résident de l’IAI-Cameroun, Armand Claude ABANDA.
L’informatique médicale c’est l’utilisation de l’informatique dans le domaine de la médecine ou de la santé pour résoudre un certains nombres de problèmes. Lesdits problèmes peuvent être de l’ordre de la pratique de soin aux malades, de la pratique des activités de santé publique, de la formation de médecins et étudiants et en fin des aspects liés à la recherche.